Sitié Danino Psychologue Le Perreux

Le deuil psychique d’un parent maltraitant est un processus complexe et douloureux.

Souvent empreint de contradictions, il ne s’agit pas de faire le deuil de la “perte physique du parent”.

Mais de renoncer à l’espoir d’une relation aimante ou réparatrice avec son parent, qui n’a, en fait, jamais vraiment existé.

Faire ce deuil, c’est accepter de perdre la source d’amour idéalisée et attendue d’un parent censée être : PROTECTEUR, AIMANT. C’est renoncé à un lien qui n’existe pas et qui n’existera sûrement jamais.

Voici les principaux aspects de ce type de deuil :

1/ Deuil de l’idéal parental :

Il s’agit de reconnaître que le parent ne correspond pas à l’image protectrice et bienveillante que l’on peut attendre.

Cette prise de conscience peut être difficile, car l’enfant en soi aspire souvent à une figure parentale réconfortante, même à l’âge adulte.

2/ Reconnaissance des traumatismes :

Ce deuil implique de se confronter aux blessures émotionnelles, psychologiques ou physiques infligées par le parent. Il faut admettre la réalité de la maltraitance, ce qui peut susciter des sentiments intenses de tristesse, de colère et de frustrations.

3/ Ambivalence des émotions :

Il est fréquent de ressentir à la fois de la colère et de l’attachement, car ce parent maltraitant est aussi celui qui a apporté une certaine stabilité ou qui a fait partie de la construction identitaire. Cette ambivalence peut rendre le deuil psychique très difficile.

4/ Renoncement à la réparation :

Une étape clé qui consiste à abandonner l’espoir que le parent pourrait changer ou reconnaître ses torts. Ce renoncement permet de tourner la page sur le besoin de validation de la part du parent et de chercher cette validation autrement.

5/ Reconstruire son identité :

Pour la personne, il s’agit de redéfinir sa propre identité en dehors de l’influence du parent maltraitant. Cela peut impliquer de s’affranchir de croyances négatives ou de comportements acquis dans un contexte de maltraitance.

6/ Apprendre le pardon (ou pas) :

Enfin, certaines personnes peuvent choisir de pardonner, non pas pour excuser la maltraitance, mais pour libérer leur propre psychisme des émotions négatives persistantes. Cependant, le pardon n’est pas obligatoire pour un deuil réussi.

Adviendra le temps de la réorganisation, d’une nouvelle relation à soi. Il en résulte un sentiment de liberté, voire de soulagement de ne plus revivre incessamment les critiques, les reproches, les culpabilisations, les poisons psychiques.

Votre état émotionnel se transforme.

Vous devenez un adulte à part entière tout en intégrant en soi le meilleur que représentent les identifications positives.

Etre adulte et Soi car vous ne dépendez plus du regard de l’autre, de fait mille permissions émergent.

Fini les appels harcelants, les angoisses anticipatrices, les émotions dévorantes, le gaslighting.

Le silence tant redouté devient d’or pour se recentrer, se reconnecter à ses besoins fondamentaux, pour prendre le temps d’écouter à l’intérieur ce qui fait “oui” ou “non” avec lucidité.

Bien attendu, tout cela nécessite un travail sur soi pour s’assumer, reconstruire, renoncer en puisant dans la conscience de ce qu’est un environnement sain.

S’AIMER

AIMER LA VIE, que l’autre a essayé d’assassiner.

Je reconnais que les chemins sont divers et le processus peut se prolonger…

Certains hésitent car se sentent obligés de maintenir une relation épisodique même s’ils savent qu’elle reste nocive. Tout cela trouve des explications dans la préhistoire des relations familiales… obéir, être un bon enfant, ne pas décevoir, la peur de faire mal, blesser…

L’éloignement, la prise de distance vous permettra de réaliser les dysfonctions, d’être moins réactif, de vous sentir plus serein, libre…

Il est pour d’autres difficile d’accepter la réalité du parent toxique par peur d’exclusion, d’ostracisation familiale, sidéré dans l’angoisse d’abandon et cela nécessite d’être accompagné pour se libérer progressivement, à son rythme.

Nous faisons les choix qui nous semblent les plus adaptatifs à un instant T. Ne jugez jamais que ce soit celui qui décide de ne plus être en lien ou celui qui maintient un lien qui le fait souffrir car les choix sont la conséquence des blessures d’attachements.

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